Régimes stricts, alimentation équilibrée, jeune intermittent, sport plusieurs fois par semaine… Vous avez beau avoir tout essayé, vous n’arrivez pas à mincir. Et si le problème était finalement dans la tête ? Découvrez quels sont les blocages que nous sommes nombreux(ses) à avoir et qui nous empêchent de perdre du poids.
Depuis des mois, vous avez tout tenté pour perdre vos kilos superflus et retrouver votre poids, le corps dans lequel vous vous sentez bien. Vous avez essayé de nombreux régimes, supprimé les glucides de votre alimentation, intégrer une plus grande quantité de fruits et légumes dans vos assiettes au quotidien, et même tenté le jeûne intermittent, mais rien n’y fait, votre poids sur la balance reste le même ! Peut-être que ce blocage est plus profond, et qu’il a besoin d’être détricoté en douceur.
Votre corps pense que cet excès de poids est nécessaire.
Pour se libérer de pulsions alimentaires de façon durable, comme cette addiction au sucre, ou ces grignotages incontrôlables en fin de journée, comprendre ce qui se joue dans notre cerveau depuis des années, voire notre plus tendre enfance peut être une bonne chose.
Derrière cette impossibilité de perdre du poids cette difficulté à résister aux fringales il y a peut-être en réalité une partie de vous (inconsciente, bien sûr), qui pense que perdre du poids ou gérer ces pulsions peut vous mettre "en danger", ou du moins ne pas vous mettre en sécurité.
Lorsque je pose la question à mes clientes, la réponse qui revient souvent, c’est que cette recherche de perte de poids n’est pas "sécurisante". En grandissant, nous vivons certaines choses (on parle une fois adulte de notre "enfant intérieur") que l’on doit comprendre.
Le seul but de notre cerveau, c’est de nous mettre en sécurité, et pour cela, on intègre inconsciemment qu’il va falloir être aimé, accepté, apprécié d’une tribu, sinon on ne pourra pas survivre ou on sera abandonné.
En grandissant, on va pouvoir donner une signification aux événements vécus, mais parfois, il est nécessaire de s’adresser à son "enfant intérieur", pour faire sauter des blocages liés à des événements "mal vécus" inconsciemment.
Par exemple, lorsqu’un parent dépose son enfant à la crèche, celui-ci peut se sentir abandonné par son parent. Il n’a pas le recul nécessaire pour comprendre que c’est simplement parce qu’il doit aller travailler. Il pourra alors se dire que si sa mère et son père l’aimaient vraiment, ils serait avec lui, et donc qu’il n’est pas "digne d’amour" s’ils ne sont pas là, avec lui.
Cette enveloppe corporelle qui vous semble un peu en surpoids, ces pulsions qui rythment votre vie, pourraient être un moyen de vous "protéger" de l’extérieur et pourraient venir de votre petite enfance.
Commencez donc par chercher à identifier les blocages que vous pourriez avoir en vous, soit en vous questionnant, soit en sollicitant l’aide d’un thérapeute en Psychogestionnel tel que je le pratique pour vous aider à vous libérer des mémoires émotionnelles du passé.
Il existe des bénéfices secondaires inconscients
Posez-vous la question de savoir si derrière cet excès de poids ou ce rapport addictif à la nourriture dont vous souffrez, il n’y aurait pas des bénéfices secondaires inconscients.
Quels sont les effets secondaires de ce poids, de ce sucre quand j’en mange ?
Au premier abord, vous répondrez probablement qu’il n’y a aucun bénéfice secondaire, mais en creusant un peu , peut être observez-vous que quand vous mangez du sucre, vous ressentez un lâcher prise, que lorsque vous vous jetez sur le frigo quand vous rentrez chez vous, votre stress disparaît, ou que lorsque vous vous ennuyez, ou que tout est difficile autour de vous, la nourriture est la seule chose qui vous réconforte ou vous tient compagnie.
Pour identifier ces bénéfices secondaires inconscients, vous pouvez noter sur un carnet les moments où vous "craquez" devant de la nourriture, de quelle manière et vers quels aliments vous vous tournez, comment vous vous sentez avant et après les avoir consommés. C’est une technique de Nutrition comportementale telle que je la pratique.
Sucres, grignotages… La nourriture aide à échapper aux émotions négatives
Quel que soit l’âge, le cerveau cherche constamment à vous éviter la douleur, et va trouver une solution pour apaiser les émotions négatives qui nous traversent.
La nourriture arrive très rapidement quand on est petit (dès le plus jeune âge avec le biberon). Les hormones du plaisir vont être déclenchées quand on nous donne de la nourriture.
Notre corps est capable de s’auto réguler devant de la nourriture et de sentir lorsque le seuil de satiété est atteint. Les enfants vont l’exprimer tout naturellement, par un "J’ai plus faim", que les parents vont, malgré eux, ignorer en disant qu’il faut toujours finir son assiette. Résultat, on nous a appris à ne pas s’écouter, mais à manger en quantité, pour "faire plaisir à maman", même si le corps dit stop.
Vous pouvez l’observer en tant qu’adulte : vous n’allez pas bien, vous êtes stressé, vous avez passé une mauvaise journée, le sucre, ou la nourriture en général va "apaiser" ces douleurs et on se sent "mieux" assez rapidement après avoir cédé à la tentation et au réconfort que procure la nourriture.
Les grignotages chez bon nombre de femmes ont lieu au moment du goûter, et on ne peut que constater là l’association émotive très forte du souvenir du goûter de l’enfant, moment de plaisir particulièrement apprécié des petits.
La nourriture est bien souvent un moyen de limiter la douleur psychologique, liée au stress, à des angoisses, à des blessures plus profondes. La nourriture va aider à échapper à cette émotion et va être souvent associée comme la seule chose qui nous permet réellement de lâcher prise.
Et même si on en prend conscience, mais que l’on n’arrive pas à se détacher de ces envies de sucres ou ces grignotages, on en vient souvent à dire, "c’est plus fort que moi, je n’ai pas pu résister à cette pâtisserie !", c’est qu’une partie de notre enfant intérieur ne souhaite pas se débarrasser de ces kilos en trop. Cela se joue au niveau de votre inconscient, qui vous empêche de perdre du poids, et estime que "si vous perdez ce poids et avec lui ces pulsions qui sont là pour vous protéger des émotions négatives et autres douleurs, vous ne survirez pas ». Le but est de prendre conscience et d’accueillir vos émotions, d’écouter vos besoins profonds et de déprogrammer les croyances limitantes que vous avez dur vous même : l’auto-jugement.
Pour avancer, il faut déprogrammer les fausses croyances
Vous l’aurez compris, votre inconscient, peut avoir tendance à vous jouer des tours. Une fois que vous avez identifié ces fausses croyances que vous avez ancrées en vous dès votre plus jeune âge, il s’agit de les déprogrammer.
Prendre conscience que lorsque l’on vient au monde, on est très bien comme on est.
C’est simplement en grandissant que ces croyances s’installent, elles sont donc loin d’être indispensables et peuvent même nous freiner dans notre chemin de vie.
L’objectif va donc être de travailler sur ce mécanisme de protection inconscient. Aujourd’hui vous êtes digne d’amour et cette prétendue arme contre la douleur (la nourriture) est en réalité à l’origine même de votre douleur (ce surplus de kilos dont vous n’arrivez pas à vous débarrasser malgré tous vos efforts).
Ce mécanisme ancien ne marche donc plus maintenant que vous êtes adulte, et il est temps de mettre en place un nouveau mécanisme en phase pour se sentir bien, écouter son appétit et sa satiété, on est né avec une fonction d’autorégulation, retrouvons-la !
Renouer avec le plaisir de se sentir bien
Pour être en phase avec soi, soigner son corps et son esprit et se sentir bien, commencer par incarner comment sa vie sera une fois cet excès de poids perdu, ou ces fringales disparues, peut aider. On s’imagine tout simplement au quotidien, de façon très concrète, afin d’envoyer ce message positif de bien-être, de bonheur à son corps.
Dans cette incarnation projetée, il y a des questions importantes qui vont permettre de redéfinir le plaisir. Par quoi vais-je remplacer ce snack que je me fais le soir par exemple avant de dormir ? Qu’est-ce que j’aime faire, qu’est ce qui me fait du bien ? Est-ce quec’est lire un livre, prendre un bon bain relaxant. Comment me récompenser ou me faire plaisir autrement qu’avec la nourriture ? L’objectif ? Trouvez des options pour remplacer cette envie de sucre, ce snack du soir, ou ces grignotages en rentrant à la maison.
Apprendre à accueillir ses émotions et les laisser exister
Il s’agit d’apprendre à gérer ses émotions différemment qu’avec la consommation de produits sucrés, la prise de poids. Car la nourriture a pu avoir un rôle d’éponge, de repoussoir des émotions que l’on a trouvé dures à gérer autour de nous.
Au lieu de ressentir l’émotion, on s’est construit en refoulant les émotions, en les mettant dans des cases (émotions négatives/émotions positives).
Qu’elles soient positives ou négatives, on va tenter de ne plus refouler ses émotions, mais au contraire, de les laisser s’exprimer.
Pour cela, on ne va plus les voir comme "bonnes ou mauvaises", mais juste observer cette météo de ce qui se passe en nous, qui est simplement un miroir de ce qui se passe en nous, sans jugement.
Aujourd’hui, vous ressentez de la tristesse ? Plutôt que de vous dire "Ah non, tu ne peux pas être triste, il faut que je me reprenne tout de suite !", dites-vous "Ok, tu es triste", juste constater l’émotion et la laisser vivre.
À force de laisser vivre ainsi vos émotions, sans les juger, sans chercher à les refouler les repousser, vous verrez qu’elles partiront plus rapidement de votre vie. Elles passeront comme un nuage dans le ciel, sans laisser de traces, car on n’y met aucune énergie, on les laisse simplement exister.
Travailler sa confiance en soi, renforcer l’estime de soi
Quand j’amplifie mon amour d’être moi, que je renforce ma confiance en soi, quelle que soit mon enveloppe corporelle, mes kilos en trop que je souhaite perdre ou non, tout ce que je vais faire comme travail après, va pouvoir être aligné.
Travailler l’estime de soi, avant même de commencer à perdre du poids est donc important : oui, vous êtes digne d’amour, vous êtes super et vous pouvez compiler tout un tas de petites preuves qui vous le montrent : votre fille vous dit qu’elle vous aime, vos amis sont toujours ravis de passer du temps avec vous, votre boss vous félicite régulièrement sur votre travail bien fait… Observez toutes ces petites choses qui prouvent que vous êtes quelqu’un de super, et faites un travail d’affirmation, par l’écriture par exemple. Car on a tendance à ne retenir que le négatif, mais si vous vous posez quelques minutes, vous trouverez forcément des choses positives vous concernant ! Rappelez vous également toutes les fois que vous avez réussi. Agissez au lieu de procrastiner car agir permet de voir que nos peurs n’existent pas et que le passé ne se reproduit jamais dans le présent.
C’est par l’action et l’expérience que l’on renforce la confiance en soi.
Reprenez des phrases entendues ou non mais que vous entendez au fond de vous, comme "tu n’es pas assez comme ci", "tu es trop comme ça", "tu ne termines pas tonassiette, alors tu n’auras pas mon attention ou tu seras punie (tu n'es pas digne d'amour)", "tu pourrais être bien mieux si tu faisais ça…". Remplacez ces affirmations par des choses positives entendus ou observées autour de vous, et relisez-vous régulièrement, jusqu’à intégrer ces affirmations positives.